Les marchés amorcent une bonne remontée
Le deuxième trimestre de 2009 s’est avéré favorable aux investisseurs, la reprise amorcée en mars s’étant poursuivie jusqu’à la fin de juin. Le comportement du marché au cours du trimestre a confirmé la nature imprévisible des placements : qui aurait pu prédire que les actions allaient remonter de 40 % après avoir été décimées au début de l’année? Ceux qui n’avaient pas liquidé leurs placements ont profité de cette ascension inattendue et leurs portefeuilles ont commencé à reprendre de la valeur.
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Le secteur financier a volé la vedette sur les marchés boursiers au deuxième trimestre, ayant rebondi après avoir été fortement pénalisé quand l’ampleur de la crise financière mondiale est 4 devenue évidente au début de l’année. Les banques canadiennes, dont on applaudit maintenant la prudence, ont injustement souffert des problèmes bien réels qui ont affecté les institutions financières des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Europe. Au Canada, le secteur des services financiers a bondi de 35,57 % au cours du trimestre, surpassant considérablement l’indice S&P/TSX qui a progressé de 19,97 %. Les titres financiers ont reculé de 6,82 % en un an, tandis que l’indice de référence affiche une perte de 25,69 %. Le secteur des matériaux n’a pas participé autant que celui des services financiers à la remontée du printemps, et les gestionnaires qui avaient sous-pondéré ce secteur ont donc obtenu de bons résultats. Le secteur des matériaux n’a monté que de 4,27 % au deuxième trimestre, malgré une reprise spectaculaire de certains titres spéculatifs du secteur minier. Pendant le trimestre terminé le 30 juin, le secteur de l’énergie a avancé de 23,08 %, tandis que celui de l’or a reculé de 6,72 %.
Au deuxième trimestre, la situation a été semblable ailleurs dans le monde. L’indice S&P 500 a grimpé de 6,94 % en dollars canadiens et de 15,93 % en dollars américains. Depuis un an, l’indice a chuté de 26,21 % en monnaie locale et de seulement 15,79 % en dollars canadiens, en raison de la dépréciation de la monnaie canadienne au cours de la dernière année. L’indice MSCI EAEO a augmenté de 15,71 % au cours du trimestre et baissé de 21,66 % pendant la période d’un an terminée le 30 juin. Les marchés émergents, qui n’avaient pas atteint un nouveau plancher depuis novembre 2008, ont progressé de 24,39 % au deuxième trimestre et reculé de 17,63 % pendant la dernière année.
Titres à revenu fixe
La transition aux obligations de sociétés qui a débuté au premier trimestre de 2009 s’est poursuivie. Tandis que l’indice obligataire universel DEX, représentant l’ensemble des obligations, a progressé de 1,25 % au cours du trimestre, l’indice des obligations de sociétés a bondi de 6,49 % et celui des obligations d’État a reculé de 1,81 % pendant cette période. Cette situation est l’inverse de ce qui s’était produit au quatrième trimestre de 2008, alors que les investisseurs cherchant un refuge s’étaient départis de leurs obligations de sociétés à des prix qui reflétaient la crainte d’un désastre financier. L’écart entre les taux des obligations de sociétés et ceux des obligations d’État a quelque peu rétréci, mais un différentiel de 200 points de base comporte encore une prime de risque considérable compte tenu de l’instabilité actuelle. Les rendements sur un an de l’indice obligataire général s’établissent à 7,02 %, soit 8,68 % pour les obligations de sociétés et 6,55 % pour les obligations d’État.
Devises
Le dollar canadien a connu une volatilité sans précédent au deuxième trimestre. Pendant cette période, le prix du pétrole a presque doublé et le dollar américain s’est d’abord apprécié quand les investisseurs s’y sont réfugiés, puis est retombé avec l’apparition de nouveaux signes d’aggravation de la récession aux États-Unis. Le dollar canadien a terminé le trimestre à 86,02 cents américains, en hausse de 8,41 % pour le trimestre et en baisse de 12,48 % pour les 12 derniers mois. Le dollar s’est raffermi par rapport à la plupart des grandes devises au deuxième trimestre, exception faite de la livre sterling. Cependant, pendant les 12 mois terminés le 30 juin, le huard a reculé par rapport au dollar américain et au yen et s’est à peu près maintenu par rapport à l’euro et à la livre. Dans l’ensemble, depuis un an, le change a été favorable aux investisseurs canadiens sur les marchés étrangers.
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