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Des marchés à deux visages

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Des marchés à deux visages

Hiver 2011

L’année 2010 a été marquée par deux semestres bien distincts. Au cours des six premiers mois de l’année, les marchés ont été la proie des crises et de l’incertitude, et ils ont clôturé le premier semestre en baisse. Nous avons toutefois assisté à un revirement de situation au cours des six derniers mois de l’année, alors que le retour de la confiance et de la stabilité ont permis aux marchés de rebondir et de terminer l’année en terrain positif. En ce qui a trait à la crise financière mondiale, bien que nous ne soyons pas encore sortis du bois, l’année 2010 s’est terminée sur une note plus optimiste qu’elle ne l’avait commencée.

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L’indice S&P/TSX doit son rendement de 17,61 % aux gains du secteur des matériaux. L’indice a grimpé de 9,45 % durant le trimestre et de 20,68 % au cours des six derniers mois. Le secteur des matériaux a bondi de 36,54 % durant l’année et il est désormais le deuxième secteur en importance au sein de l’indice S&P/TSX, dépassant ainsi l’énergie, qui n’a pas été à la hauteur avec son gain de 11,71 % en 2010. Les métaux, un sous-secteur des matériaux, affichent un rendement remarquable de 48,49 % pour l’année, performance en grande partie attribuable à l’explosion du prix de l’or. Presque tous les autres secteurs ont suivi l’indice, les services financiers et les technologies de l’information ayant fait figure d’exception. Les services financiers, le secteur le plus important de l’indice S&P/TSX sur la base de la capitalisation boursière, a souffert des craintes entourant la crise de la dette qui secoue l’Europe et de son incidence sur le secteur bancaire mondial, voire des inquiétudes que suscite la santé financière des banques et de la capacité de ces dernières à continuer d’engranger des profits sans cesse croissants. Le secteur des services financiers a donc tiré de l’arrière en 2010, malgré un rendement de 8,51 %.

Le marché boursier américain, que représente l’indice S&P 500, a pris du mieux comme en témoigne ses gains respectifs de 9,35 % et 6,98 % pour l’année et le quatrième trimestre. La croissance des bénéfices des sociétés américaines s’est grandement améliorée grâce à une demande mondiale en hausse et une productivité améliorée. Les investisseurs ont repris confiance alors qu’un nouveau programme de relance budgétaire a été adopté en décembre,que la Réserve fédérale américaine a annoncé de nouvelles mesures d’assouplissement quantitatif au début du mois de novembre et que l’adoption de la Tax Relief Act a donné lieu à une variété de réductions d’impôts et à la prolongation d’allégements fiscaux.

L’indice MSCI EAEO, indice phare des marchés internationaux, a été tiré vers le bas par la crise de la dette européenne. Durant le trimestre, il a progressé de 2,97 % et, bien qu’il ait augmenté de 16,46 % au cours des six derniers mois de 2010, il n’affichait qu’un gain de 2,4 % pour l’année entière. Sur un an, l’indice MSCI Europe a fléchi de 0,70 %.

Le rendement des marchés émergents, tel qu’il est représenté par l’indice MSCI EMF, s’est harmonisé à celui des marchés développés, c’est-à-dire 13,28 % pour l’année et 3,7 % pour le quatrième trimestre. Le rendement du marché chinois a toutefois été négatif pour l’année, ce qui a pesé sur le rendement global des marchés émergents. Cela dit, compte tenu de leurs perspectives de croissance, les marchés émergents demeurent malgré tout une cible de choix pour les investisseurs.

Titres à revenu fixe

Les rendements obligataires ont été négatifs au quatrième trimestre, alors que les taux grimpaient. L’indice obligataire universel DEX a reculé de 0,71 % durant le trimestre, mais il affiche un gain de 6,74 % pour l’année. Le rendement global de l’indice est d’environ 3,1 %, ce qui constitue un bon indicateur des rendements auxquels les investisseurs peuvent s’attendre des obligations. L’écart de taux entre les obligations de sociétés et les obligations d’État a continué de rétrécir et il est désormais plus près de la normale. Le taux de rendement des obligations de sociétés dépasse actuellement d’environ 130 points de base celui des obligations d’État, et un écart de 75 à 100 points de base est considéré comme étant normal lorsque l’économie n’est pas en récession.

Devises

Le dollar canadien a terminé le trimestre au-dessus de la parité avec le dollar américain, à 100,54 cents américains, grâce à un gain de 3,53 % durant le trimestre et de 5,22 % pour l’année entière. Le huard s’est également apprécié contre l’euro et la livre, mais il a perdu de la valeur face à un yen en forte croissance. Le dollar semble s’être stabilisé dans une fourchette de négociation plus normale, soit environ +/- 5 % par année. En se négociant dans une telle fourchette, il sera plus favorable aux investisseurs canadiens qui font des placements internationaux que lorsqu’il se négociait à 60 cents américains et qu’il s’appréciait d’environ 20 % par année.

Rendements annuels des principaux indices au 31 décembre 2010

(Tous les rendements sont exprimés en dollars canadiens)

INDICE

3 MOIS

1 AN

3 ANS1

5 ANS1

Bons du Trésor 91 jours DEX

0,23 %

0,54 %

1,49 %

2,56 %

Indice obligataire universel DEX

0,71 %

6,74 %

6,19 %

5,25 %

Indice composé S&P/TSX –rendement total

9,45 %

17,61 %

2,09 %

6,51 %

S&P 500 rendement total2

6,98 %

9,35 %

2,64 %

0,91 %

MSCI (Japon)

8,30 %

9,86 %

4,26 %

5,39 %

MSCI EAEO

2,97 %

2,40 %

6,81 %

0,75 %

MSCI Monde

5,23 %

6,22 %

4,65 %

0,77 %

1 Rendement annuel composé.
2 Comprend les dividendes ou les intérêts réinvestis.

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